La tradition des cheveux longs en Chine ancienne est un sujet aussi fascinant qu’ancré dans des pratiques culturelles et des croyances séculaires. Ce choix capillaire, loin d’être anodin, est un reflet des coutumes, de l’étiquette et des philosophies qui ont modelé la société chinoise au fil des dynasties.
Origines historiques des cheveux longs en Chine
Les cheveux longs étaient considérés en Chine ancienne comme un signe de santé et de longévité. Enraciné dans la philosophie confucianiste, le respect du corps humain était primordial.
Les Chinois avaient les cheveux longs car ils croyaient que le corps était un don des parents et qu’il ne devait pas être endommagé, ce qui incluait les cheveux.
Principe de piété filiale
Le confucianisme, qui plaçait la piété filiale au centre des vertus, considérait le corps comme un héritage des parents. Cela incluait les cheveux, symbolisant l’intégrité corporelle que l’on ne devait pas altérer. Couper ses cheveux pouvait être vu comme un manque de respect envers les ancêtres.
Symbolisme culturel et spirituel
Les cheveux longs, en plus d’être un symbole de santé et de vitalité, représentaient également la force et la virilité chez les hommes, tandis que chez les femmes, ils étaient associés à la beauté et à la féminité. De plus, selon certaines croyances taoïstes, les cheveux longs favorisaient la circulation du Qi, l’énergie vitale, contribuant ainsi à la longévité.
Les pratiques capillaires en fonction des époques
Au fil des siècles, les habitudes en matière de coiffure en Chine ont évolué, reflétant les changements sociaux, politiques et culturels.
La dynastie Qing et le changement capillaire
L’arrivée de la dynastie Qing a entraîné un changement radical. Les Mandchous, au pouvoir, imposaient le port de la queue-de-cheval en signe de soumission. Cela symbolisait non seulement la domination mandchoue mais aussi l’assimilation forcée des coutumes.
Influences philosophiques et religieuses
Les philosophies et religions telles que le confucianisme, le taoïsme et le bouddhisme ont eu une influence prépondérante sur l’appréciation des cheveux longs en Chine.
Le taoïsme et l’énergie vitale
Le taoïsme, prônant un mode de vie en harmonie avec la nature, voyait dans les cheveux longs l’expression d’une vie simple et naturelle, favorisant le flux du Qi.
Le bouddhisme et l’attachement aux apparences
À l’opposé, les moines bouddhistes se rasaient la tête, signifiant le renoncement aux attachements matériels et à la vanité des apparences.
Coutumes et étiquette dans la Chine impériale
L’étiquette stricte de la cour impériale imposait des codes capillaires qui reflétaient le statut social et le respect des normes culturelles.
Les différentes coiffures selon le statut
Les fonctionnaires, les lettrés et les membres de l’aristocratie portaient souvent des cheveux longs noués de manière élaborée, couronnés parfois d’ornements dénotant leur position. Les cheveux étaient donc un signe extérieur de statut social et de respectabilité.
L’influence de la médecine traditionnelle chinoise
La médecine traditionnelle chinoise (MTC) a aussi joué un rôle dans le maintien des cheveux longs, considérés comme un reflet de la santé intérieure d’un individu.
Les cheveux comme indicateur de santé
Selon la MTC, l’état des cheveux est un miroir de l’équilibre du Yin et du Yang, ainsi que du bon fonctionnement des organes internes. Des cheveux longs et vigoureux étaient souvent synonymes d’un corps en bonne santé.
Le retour aux traditions et l’identité culturelle
Aujourd’hui, bien que la pratique de porter les cheveux longs ait changé, elle connaît un regain d’intérêt pour préserver l’identité culturelle et historique.
Réapparition des cheveux longs dans la Chine moderne
Dans un contexte de mondialisation, certaines personnes choisissent de conserver leurs cheveux longs non seulement comme un choix personnel, mais aussi comme une manière d’honorer leur héritage.
- Respect de l’héritage ancestral
- Expression de l’identité individuelle et culturelle
- Symbole de santé et de beauté naturelle
En parallèle à cette exploration culturelle des coutumes capillaires chinoises, il est intéressant de voir comment d’autres accessoires de mode, comme les foulards pour cheveux élégants, s’insèrent dans la culture contemporaine en apportant une touche à la fois traditionnelle et moderne.
De plus, il serait réducteur de discuter les pratiques capillaires asiatiques sans évoquer les traits distinctifs des autres cultures d’Extrême-Orient. Par exemple, nous pourrions nous intéresser aux divergences entre les traditions chinoises et coréennes, qui, bien que géographiquement proches, possèdent leurs propres codes et significations en matière de coiffure.
FAQ
Quelles étaient les conséquences pour un Chinois de couper ses cheveux durant certaines dynasties?
Durant des périodes où le confucianisme dictait les normes sociales, se couper les cheveux pouvait être considéré comme un acte de rébellion et de manque de respect envers ses parents, pouvant entraîner la honte sociale ou pire.
Comment les coiffures traditionnelles chinoises sont-elles perçues dans la Chine d’aujourd’hui?
Les coiffures traditionnelles sont souvent vues comme des symboles d’élégance et de richesse culturelle, bien que dans la vie de tous les jours, les styles modernes prédominent. Néanmoins, elles connaissent un regain d’intérêt dans le cadre de manifestations culturelles pour leur valeur historique et esthétique.